SUITE DU DISCOURS DU MAIRE LORS DE LA TRADITIONNELLE RECEPTION MUNICIPALE DES CORPS CONSTITUES ET DES ASSOCIATIONS LOCALES

L’accord trouvé à PARIS à la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques marque, avec sa dimension universelle, une étape importante des efforts pour la réduction des gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète et posent la question de la survie des générations futures.

Tout est inscrit, mais tout reste à faire !

Si nous voulons un développement humain durable, il nous faut engager cette transition vers une société sobre en carbone, et réduire les inégalités dans le monde.

En la matière, nous sommes persuadés qu’il faut penser global mais agir local.

Aussi, nous allons proposer aux habitants d’apporter notre modeste pierre à l’édifice en 2016 avec la plantation d’un bel arbre emblématique de la COP 21.

L’objectif est de rassembler un maximum de citoyens autour d’une cause qui nous concerne tous.

Mais au-delà du symbole de cette plantation, nous voulons rappeler ici les engagements concrets de nos choix de gestion pour préserver le climat, la biodiversité, et les ressources naturelles à Courpière :

- avec l’aide départementale, nous isolons les combles perdus de bâtiments communaux, ce qui contribue à diminuer les frais de chauffage,

- avec l’aide de l’Agence de l’Eau, nous réduisons l’emploi des pesticides,

- nous avons terminé le remplacement des fenêtres de la mairie et nous étudions le changement de sa chaudière, cela va nous procurer une économie de fonctionnement en carburant,

- nous allons programmer sur 3 ans le changement des fenêtres du grand bâtiment qui va de la salle d’animation à la bibliothèque avec le même objectif, et nous étudions, dès que possible, le remplacement de sa chaudière avec l’idée d’utiliser l’espace disponible pour stocker des plaquettes de bois comme combustible futur,

- nous avons exploré la piste du turbinage de l’eau potable qui dévale la Côte Bonjour, pour produire de l’électricité, mais elle s’est avérée non rentable,

- nous faisons actuellement chiffrer la possibilité de placer à l’avenir des panneaux photovoltaïques sur un bâtiment communal,

- nous avons financé en 2015 l’étude d’un réseau chaleur bois qui passerait par les rues Abbé Dacher et Etienne Bonhomme : les conclusions seront connues fin février – début mars 2016, elles nous permettront de savoir s’il est opportun de s’engager dans cette direction.

Si ce lourd investissement s’avère rentable, il se fera sous la forme d’une concession car la commune n’a pas les moyens d’envisager une telle dépense,

- nous participons, au niveau de la Communauté de Communes, aux efforts de sensibilisation de la population et d’éducation des enfants aux gestes quotidiens pour l’environnement : animations de la Catiche, ambassadeur du tri, économie de l’eau, économie de l’énergie, lutte contre le gaspillage, promotion du recyclage, réduction des déchets à la source, etc… chaque geste compte !

- nous venons de nous déclarer volontaires pour distribuer en juin 2016, les kits gratuits d’économie d’eau qui seront proposés par le Département à tous les habitants qui en manifestent le souhait en s’inscrivant en février prochain,

- nous avons, en 2015, remplacé des foyers lumineux très énergivores, par des ampoules basse consommation, notamment sur la 906,

- notre engagement fin 2015, dans un groupement d’achat pour l’électricité, à travers le Syndicat Intercommunal d’Electricité et de Gaz du Puy-de-Dôme, nous a permis de réaliser 10% d’économies et de consacrer une toute petite somme (75 euros) pour nous assurer un approvisionnement en électricité d’origine certifiée renouvelable, c'est-à-dire d’origine hydroélectrique éolienne ou photovoltaïque,

- nous avons remis à neuf en 2015, toutes les commandes électriques vétustes de l’éclairage public. Cela va nous permettre (comme nous l’avons fait sur le marché hebdomadaire) de vous consulter sur des hypothèses d’extinction, partielle ou totale, des éclairages publics nocturnes. Notre objectif est double : protéger l’environnement et nous procurer des économies de fonctionnement.

Nous mènerons également une démarche participative sur des enjeux plus localisés :

- que ce soit l’atelier solidaire qui vient de démarrer fin décembre 2015 avec l’aide des Compagnons Bâtisseurs pour aider les habitants à réhabiliter eux-mêmes leur logement vétuste,

- que ce soit le groupe de travail qui va être lancé en janvier sur l’habitat à travers le projet de logements adaptés pour personnes âgées ou à mobilité réduite,

- ou bien que ce soit la démarche participative impulsée par des étudiants (accompagnés par le Conseil en Aménagement Urbanisme et Environnement) à propos du projet concret de réaménagement de la place Jules Ferry.

Parallèlement nous mènerons une étude des espaces publics du Centre Ville, aidés en cela par l’atelier d’urbanisme du Parc Livradois Forez, afin de construire une approche globale au service de la revitalisation que nous voulons impulser sur la démographie, l’habitat, le commerce et les services de proximité.

Dans ce cadre, nous solliciterons les financements européens du programme Feader.

Vous voyez que l’action municipale à votre service et avec vous, va se poursuivre, contre vents et marées.

Pourtant, il faut bien reconnaître que le contexte de l’intervention publique est devenu difficile :

nous nous retrouvons dans une Région immense, avec un Département financièrement affaibli par la baisse des dotations de l’Etat, dans un canton démesuré.

On nous dit que ces bouleversements recherchent l’efficacité et les économies.

Cet effet papillon reste à démontrer, en tous cas il va ôter des compétences et des moyens aux Communes et éloigner les citoyens des lieux de décision.

Mon regret personnel c’est qu’on nous impose ça, alors qu’une taxation, même très modeste, des transactions financières européennes (ou, soyons fous, internationales) pourraient dégager les moyens de faire vivre les services publics et les associations dont le pays a besoin.

Enfin, en 2016, dans ce contexte, un autre défi nous attend, celui de réussir la fusion de la grande intercommunalité autour de notre bassin de vie.

Cet échelon nous est imposé, nous ferons tout notre possible pour qu’il se structure et fonctionne au service des habitants et de leur territoire.