Des caméras de vidéo-surveillance à Courpière ?

Publié le par Unis pour Courpière

Depuis 2015, les gestes de petites incivilités ou dégradations volontaires se multiplient dans les espaces publics du centre ville de Courpière (dépôts de matelas et autres machines à laver au lieu d’aller les porter à la déchetterie toute proche, déjections canines, tags, brûlage ou casse des abribus, vitres brisées, jardinières renversées, rampes d’appui arrachées, vols de plaques souvenirs et de fleurs au cimetière…).

Il nous faut pouvoir identifier les auteurs pour obtenir réparation financière ou travail d’intérêt général. Nous avons sollicité des témoignages d’habitants qui s’y refusent par peur des représailles puis nous avons sollicité des surveillances des gendarmes, impossibles avec les moyens humains dont ils disposent actuellement.

La question est alors soulevée de savoir si Courpière (comme Thiers, Ambert, Lezoux…) doit avoir recours à la pose de caméras de vidéosurveillance pour pouvoir faire réparer ceux qui dégradent.

Ces comportements, par leur fréquence et leur nombre en augmentation constante, occupent beaucoup d’heures de travail du personnel communal pour réparer et garder une ville accueillante et agréable pour tous. Ces réparations nécessitent l’achat de matériaux et renchérissent le coût des assurances de la Ville. Tous ces frais sont financés sur les impôts locaux de tous les contribuables courpiérois alors qu’ils devraient être payés par les auteurs des incivilités et dégradations.

Notre conception de la vie en société nous porte plutôt vers le refus de ce genre de pratiques intrusives, c’est la multiplication des dégradations volontaires qui nous contraint à vous soumettre l’idée de passer à la vidéosurveillance pour d’abord dissuader ce genre de pratique ou, du moins, tenter d’identifier les responsables et leur exiger réparation.

Pour respecter la liberté des citoyens, ces images font l’objet de garanties par la loi (leur accès est très encadré, elles sont systématiquement détruites au bout de 15 jours…).

La dépense envisagée n’est pas négligeable puisqu’elle est estimée à environ 80 000 euros.

Une aide de l’Etat existe mais elle n’est pas systématique, elle est accordée sur dossier au cas par cas.

Les prochaines commissions nationales d’attribution qui pourraient nous concerner auront lieu en janvier 2017 puis en mai 2017. Si nous étions retenus, la participation de l’Etat serait de 40% de la dépense.

L’année de l’investissement on est financièrement perdants, ensuite les frais de maintenance sont ridicules en comparaison des dépenses annuelles que nous déboursons déjà pour réparer.

De toutes façons, en l’état actuel de nos finances (et des vôtres chers contribuables), il est hors de question de nous engager dans une telle dépense si nous n’avons pas recueilli un oui franc et massif des habitants (au moins deux tiers d’avis favorables) et si nous ne sommes pas accompagnés financièrement par l’Etat.

La question que nous vous posons est donc : « si l’Etat nous aide, êtes-vous favorable au recours à ce dispositif dissuasif des caméras ? ».

Une consultation populaire informelle va avoir lieu en Mairie durant le mois d’octobre prochain (comme pour le marché hebdomadaire ou l’éclairage public).

Si vous êtes inscrit sur les listes électorales de Courpière, venez donner votre opinion, nous en tiendrons compte. Si nous remplissons les deux conditions exposées ci-dessus, nous le ferons, cependant sachez que cette décision prendra six mois de mises en œuvre administrative et financière, donc tablez sur une concrétisation au plus tôt avant l’été 2017.

Si vous n’êtes pas inscrit, faites-le en Mairie, cela vous permettra de donner votre point de vue sur ce sujet et aussi de vous exprimer lors des échéances électorales nationales de 2017 et des suivantes : souvenez-vous que ne pas voter c’est laisser les autres décider à votre place.

Pour terminer, nous voulons nous adresser aux contrevenants : Si vous ne souhaitez pas de caméras, vous pouvez voter contre, mais le meilleur moyen de vous assurer qu’elles ne soient pas mises en place c’est d’arrêter de suite de dégrader les biens publics, et là tout le monde sera gagnant. Réfléchissez-y !

La Municipalité.

Publié dans Mandat Ch. Samson

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