Le Débat d’Orientation Budgétaire pour 2017 à Courpière : un équilibre de plus en plus délicat à trouver.

Fin 2016, même si notre capacité d’autofinancement est un peu en baisse par rapport à fin 2015, le taux d’endettement de la Ville a été ramené à 5 ans ½, ce qui est très correct pour une Commune qui investit et prépare l’avenir.

Entre 2015 et 2016, les frais financiers sont aussi en léger recul. Durant cette même période, les charges de personnel sont stables et les charges à caractère général (fluides, achats de matériaux, frais généraux) ont été abaissées de 10 % soit 60 000 euros économisés.

Nous ne sommes pas, à ce jour, en mesure d’évaluer l’économie précise des 6 mois d’extinction nocturne partielle sur le budget 2016 réalisé car ENEDIS (ex – ERDF) nous envoie des factures avec plusieurs mois de retard ; mais, la seule facture après extinction que nous possédons est très encourageante (c’est la facture de Juillet – Août 2016 pour un montant de 3 800 €, à comparer à celle de Juillet – Août 2015 qui s’élevait 9 700 €).

Nos choix pour 2017 sont :

1° - de ne retoucher qu’à la marge les tarifs des services à la population.

2° - de stabiliser les moyens accordés à la vie associative (après deux ans de recul) sinon on va l’assécher et elle est très importante pour permettre le « vivre ensemble » et répondre aux besoins culturels, sportifs, caritatifs des habitants.

3° - après l’augmentation de 3 % en 2016, nous avons décidé de ne pas augmenter la part communale des impôts locaux, tout en maintenant le plus de services possibles à la population.

Ces choix sont faits pour s’adapter au contexte économique des revenus des familles dont le pouvoir d’achat est en baisse et des commerçants et artisans et très petites entreprises qui rencontrent beaucoup de difficultés.

Notre Commune n’est pas une entreprise à but lucratif mais une collectivité locale qui doit assumer des services publics locaux et être utile à l’intérêt général.

Ces choix vont se traduire par le non remplacement d’un départ en retraite aux ateliers en 2017 (après avoir eu la même démarche à l’accueil de la Mairie en 2016).

Cela nous impose aussi à ne pas réaliser l’aménagement complet de la place Jules Ferry en 2017, c’est seulement l’eau et l’assainissement de la place (qui en sont des préalables) qui seront proposés au budget cette année.

Les dépenses du rempart continuent de peser lourd sur les équilibres financiers du projet de budget 2017.

La baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat annonce pour 2017 l’année la plus difficile, vous le savez (le service financier vient de calculer à 190 000 euros la perte sur le budget 2017 par comparaison à l’année 2013 dite « année zéro », c’est-à-dire avant ces baisses cumulées d’année en année).

L’Association des Maires de France constate ce problème à l’échelle de toutes les Communes de France et déclare en Janvier « le rétablissement des comptes publics ne peut continuer à être financé par les seuls budgets locaux ».

En outre, la demie-part des veuves a été légitimement rétablie courant 2016 (et c’est tant mieux, sinon une personne seule à revenus constants voyait ses impôts augmenter), mais l’Etat n’a pas compensé cette perte de revenus pour les Communes (c’est 40 000 euros en moins cette année pour Courpière).

Par ailleurs, des « variables d’ajustements » s’annoncent aussi comme des arbitrages en défaveur de la Commune.

Tout ceci va nous contraindre à modérer certains projets de façon à doser notre emprunt d’équilibre budgétaire de telle sorte que notre taux d’endettement fin 2017 soit encore inférieur à celui de fin 2016.

Après ce Débat d’Orientation Budgétaire, le Conseil Municipal doit maintenant finaliser le budget 2017 qui sera voté en Mars prochain.

Christiane SAMSON,

Maire de Courpière.