CONSEIL MUNICIPAL DU 7 DECEMBRE 2009
Ordre du jour pas très chargé mais des points de désaccords et un Maire qui cherche à en découdre !
Ayant appris qu’une procédure de licenciement était engagée à l’encontre du journaliste de la Gazette, qui avait publié la photo de M Payre, nous avons rappelé que la motion adoptée à l’unanimité par le conseil municipal se bornait à demander des excuses au journaliste. Nous avons donc dénoncé le fait que la direction du journal s’appuie sur cette demande pour justifier un licenciement.
Tarifs de location de la salle Couzon :
Suite à une erreur (qui peut arriver mais qui avait été signalée il y a un an !) certains tarifs, entre autres les locations pour mariages, avaient été divisés pratiquement par deux. Avec un souci de responsabilité nous avons proposé de revenir, en 2010, à un tarif plus en rapport avec le coût d’exploitation de cette salle. La majorité a préféré entériner cette situation et faire payer par la collectivité le manque à gagner. Cette décision de facilité ne nous parait pas raisonnable d’autant moins que les recettes de l’ordre de 2500€ sont 8 fois inférieures à ce qui avait été prévu. Si nous ne sommes pas étonnés par ce niveau de recettes, qui n’est que le résultat d’une approche délibérée et qui pourrait être résumé par l’adage « pour vivre heureux, vivons cachés » nous sommes en revanche surpris par certaines dépenses. Le seul achat de nappes pour 6700€ montre, à l’évidence, qu’on aime le beau mais qu’on est loin de la gestion de bon père de famille.
Le rappel de ces chiffres, pour montrer que les tarifs ne sont pas en adéquation avec les résultats d’exploitation, n’a pas été du goût de notre Maire qui a préfèré la démagogie et le recours, une fois de plus, à l’argument de la polémique pour évacuer le problème.
Transfert d’un agent du budget principal au budget du CCAS à compter du 1er janvier 2010.
Les interrogations administratives suscitées par ce transfert ont eu le don d’irriter fortement M Serin qui nous a mis en demeure de ne plus nous adresser directement aux agents de la collectivité. Que dire d' anciens conseillers municipaux qui, le mardi matin, viennent porter les croissants et la bonne parole ?
Don de 500€ à l’association française de myopathie dans le cadre du Téléthon.
Là aussi, la facilité !
Si nous sommes d’accord sur le principe de l’aide offerte par la collectivité à toutes les associations bénévoles qui ont participé au Téléthon (prêt de matériel, prêt de salle ou de mises à disposition diverses), nous sommes, en revanche, plus réservés sur la répartition du don. Nous avons regretté que d’autres associations également très méritantes (secours catholique, restos du cœur…) dont l’action est certes plus discrète ne bénéficient pas également, en cette période difficile, d’un don de la collectivité.
Par ailleurs, les organisations philanthropiques caritatives ont-elles pour vocation d’être financées par les fonds publics ?
Dans ce contexte, une initiative de la municipalité pour récupérer de l’argent pour cette cause aurait eu, au contraire, notre soutien.
Organisation du FREE WEELS à Courpière
Très peu d’informations mais demande de pleins pouvoirs !
Pour prendre position sur un évènement, il vaut mieux en connaître l'organisateur. Or, il s'agit des "hells Angels" qui ont défrayé quelques chroniques en promouvant des slogans et sigles fascistes. Ensuite, il faut examiner notre environnement local mis en valeur par la dénomination de "station verte». Autant nous accueillons les motards qui sillonnent la nature, autant un rassemblement fixe de 10000 "harleys" pose de nouveaux problèmes environnementaux assez lourds. Enfin, argument suprême, un tel rassemblement serait bon pour l'économie locale. On ne peut être que d'accord à première vue mais à y regarder de plus près, on peut mettre quelques bémols: les emplois générés ne sont que de très courte durée, l'expérience de Cunlhat démontre que l'économique est de plus en plus récupéré par les organisateurs eux-mêmes au détriment des commerces locaux. Quant à l'économie souterraine, celle ci échappe par nature à tout contrôle même si sa réalité est bien connue. Tous ces constats avaient d'ailleurs conduit les collectivités territoriales à stopper toute subvention.
Pour toutes ces raisons, par manque total de transparence sur les modalités de la convention entre la ville et les organisateurs, par manque complet de concertation avec la population, nous n'avons pas voté le blanc-seing qui nous était demandé par M. Serin.
Nous lui avons également fait remarquer que nous étions toujours en attente de la réunion publique et que le comité dédié à cette manifestation n’avait toujours pas vu le jour.
Si nous sommes sensibles à toutes les démarches qui pourraient créer de l’activité nous trouvons par ailleurs que sa litanie sur l’emploi est un peu déplacée dans la mesure où, dans les faits, la majorité s’est contentée d’en supprimer (Cinéma, Coubertin).
Questions diverses posées par « UNIS POUR COURPIERE »
Urbanisme :
Lors du dernier CM, vous avez fait voter la démarche de subventionnement concernant la place de La Libération. Selon les informations données à la commission qui ont d'ailleurs fait l'objet de remarques (abattre les arbres, l'organisation de la circulation...) le projet transmis au conseil général doit être plus que succinct sans parler des deux autres endroits projetés pour lesquels aucune esquisse n'a été réalisée par vous.
Ne craignez vous pas que l’aménagement d'une place si importante pour notre commune ne soit perçu comme étant très peu avancé et ce d'autant plus que cela ne semble pas être dans les priorités du conseil général ?
A la réponse du maire qui prétendait que nous faisions un "numéro", nous avons affirmé calmement quelques remarques:
Nous sommes favorables à l'aménagement de cette place puisque nous avions fait une réunion publique à ce sujet sur la base de 3 variantes réalisées par le bureau d'études qui a conçu l'avenue de Thiers.
Nous pensons que ce qui a été transmis au Conseil Général est trop "léger" d'autant plus que le fonds d'intervention communal privilégie plus le bâtiment que l’aménagement. Cette place importante pour notre commune devrait faire l'objet d'une vraie consultation publique.
Finances :
Dans le cadre du plan de relance vous avez fait référence à un emprunt de 500 000€ qui, au final, ne sera pas réalisé. Pouvez nous préciser à quelle opération il était destiné ?
Cet emprunt ne concernait en fait pas de nouvelle opération et le Maire nous a assuré que le plan de relance retenait toute son attention.
Si l’on peut regretter que notre majorité n’ait pas compris que derrière le plan de relance il y avait de l’activité donc de l’emploi on constate aujourd’hui que l’on dépense beaucoup d’énergie pour suivre les évolutions de la réglementation qui pourrait être favorable à notre collectivité et récupérer le FCTVA avec un an de décalage. La morale de la fable de la Fontaine « le lièvre et la tortue » prend ici tout son sens et lorsque on se souvient qu’au CM du 18 juin M Serin nous disait «Malheureusement, il est à craindre qu’on y arrivera pas… et l’année prochaine on ne touchera pas, donc il faut quand même garder un peu d’argent de côté. » on voit bien que tout n’avait pas été compris !
Inondations :
A la réunion publique relative au PPRI, il a été indiqué que lors des dernières inondations, les riverains avaient été informés, avec plusieurs heures de décalage, par la distribution de documents dans les boîtes aux lettres. Ne pensez vous pas que l’on pourrait utiliser des moyens de communication plus modernes ?
Le Maire est d’accord pour revoir la procédure d’alerte tout en soulignant que tout le monde n’a pas Internet. Nous en sommes bien conscients et ce moyen ne nous parait pas d’ailleurs le mieux adapté, nous pensions simplement au téléphone!
A notre remarque pour souligner que plusieurs riverains s’étaient plaints de ne pas avoir été associés à la procédure d’alerte, il nous a été répondu qu’ils seraient contactés.